Quelques idées pour ouvrir ce café et faire revenir un peu de vie au village.
Dépôt de pain.
Rien que cette activité peut déjà exister. Quand nous avions le dépôt de pain en face de l’église, avant 1 novembre 2022 donc, il y avait un boulanger qui pouvait louer le local, payer une salariée à temps complet ( 6 jours * 6 h/jour) et les diverses charges liées au local (électricité, chauffage, assurance, transport des pains et autres produits cuits).
C’est évidemment encore possible. Et le café du Puech permet quelques options fort intéressantes :
- avoir un contrat avec un boulanger et faire dépôt de pain, de 7 h à midi comme “avant”. On sait que cette formule paie un salaire et quelques frais de fonctionnement
- on le voit dans les petites et grandes surfaces : les pains sont cuits sur place. C’est donc qu’il y a une possibilité de recevoir des pâtons et autres viennoiseries préparées, mais pas cuites. Et d’installer un four dans la cuisine du café. Avec l’avantage que cela limite les déplacements et les transports quotidiens, que la production peut être adaptée à la demande. Aussi de proposer des tartes salées (quiches, etc) ou sucrées à emporter.
- mais aussi d’ajouter de la convivialité et de proposer de prendre le café, de déguster les viennoiseries, de discuter avec les voisins. À table ou au comptoir !
- d’allonger le temps d’ouverture du dépôt de pain et/ou de prendre en pré-commande les pains des paysans boulangers du coin, qui ont de très bons pains bios et locaux.
L’investissement à prévoir est assez limité et le risque est assez faible.
Café de village
Ce n’est plus possible de faire fonctionner un simple café de village, sans un peu de restauration. Un article du Midi Libre en parlait, je l’avais repris en son temps.
Sur les 15 dernières années, le Café du Puech a fonctionné avec une offre de brasserie le midi, bien fréquentée par les artisans, heureux de se retrouver dans une bonne ambiance, avec des collègues, au chaud / sec / calme / à table plutôt que sur le chantier avec le thermos et la gamelle.
Ensuite, les vendredis soir, et un peu moins les samedis soir, sont des soirées très fréquentées par les gens du village et des villages d’à côté. Si en plus, on propose un peu d’activité, les karaokés étaient super, les concerts aussi, alors les soirées sont bonnes pour tout le monde.
En ouvrant les samedis et dimanches, il y a toute la clientèle des jeunes, qui finissent leur journée d’escalade sur la falaise et apprécient un bon verre et de quoi casser la croute, entre amis.
Tenir le café avec cette “formule” implique au moins 2 personnes à temps plein, dont un en cuisine. C’est tout à fait compatible avec une activité “dépôt de pain”. Il y a forcément une pause l’après-midi, de 14 h 30 à 17 – 18 h.
Restauration le soir
Il y a une réelle demande pour une offre “restaurant”, au moins les vendredis soir, samedis et dimanche midi / soir. Cette activité est à développer. Plusieurs formules possibles :
- pizzas à emporter ou consommer sur place
- petite restauration simple type tapas, variété de pâtes et sauces, frites, assiettes de charcuteries, plateaux de fromages, etc
- restaurant plus classique
Des colis ?
De 2018 à fin 2021, nous avons servi de point relais pour les colis Mondial Relay, UPS, …. 80 colis livrés chaque jour, c’est un vrai service rendu à la population. Mais les conditions des sociétés de logistique / colis font que ce n’est pas très rentable. Cela aurait pu l’être avec quelques ventes additionnelles, 1 colis + 1 café par exemple. Mais ça ne s’est pas fait. Le point MRelay de St Drezery n’a pas tenu plus longtemps. Si les gens d’ici veulent un service de dépôt/livraison de colis, ils doivent savoir qu’il faut mettre un peu d’huile dans les rouages !
Épicerie bio et local
Ce point vient de dernier, mais c’est très facile à démarrer. Parce que les investissements pour un local de vente de 60 m² et un bureau 12 m² sont déjà faits. C’est en sous-sol du café, accessible par le parking à l’arrière du bâtiment.
Que proposer ?
- les légumes bios produits au village, en produits très frais
- les pains des paysans boulangers du coin,
- les fromages de chèvre de Galargues (ou d’ailleurs)
- les vins des vignerons d’ici, je pense aux Plaines de Valinières, mais pas que !
- les bières de la brasserie des Gariigues à Sommières, de St Gely du Fesc, … avec possibilité de livrer des futs et louer des pompes à biere,
- ce qui se vend sur les marchés des villages voisins.
Cette activité peut être organisée par un indépendant, par un groupe, en épicerie coopérative, ou pas.
Aller vers une épicerie solidaire comme Perséphone à Sommières ?
Parfois, je discute avec des gens qui posent des questions sur l’activité et une question qui revient souvent est celle du temps de travail.
Soyons clair, ce n’est pas un boulot 35 h/semaine + RTT.
Mais à bien y réfléchir, un boulot 35h à Montpellier, avec 1 h de trajet le matin, 1 h le soir, 1 h à midi, on arrive à 50 h/semaine payées 35, frais de transport à déduire.