Pouvoir d’achat ! J’écoute une radio de propagande (RMC, RTL, Europe1, RadioFrance, …) de temps en temps. Les présentateurs parlent souvent de ce pouvoir d’achat, qui serait la préoccupation principale des Français, le thème incontournable de la campagne politique, …. Selon notre bon président et sa suite de laquais, il aurait augmenté, l’avenir proche finira bien par imposer la réalité.
Ce terme “pouvoir d’achat” me dérange. L’accès aux biens essentiels résulte-t-il d’un “pouvoir” ? Est-ce faire démonstration d’un grand pouvoir que de payer son loyer, sa facture d’électricité, d’eau, d’acheter du carburant, d’acheter du pain ?
Même si pour certains, c’est bien LE sujet, pour le gouvernement le sujet n’est pas l’achat des biens essentiels, mais l’accès au superflu ou à l’inutile indispensable. Parler du pouvoir d’achat est alors une diversion pour éviter de parler de santé, d’écologie, d’éducation, de société en général et entretenir l’illusion que le bonheur se trouve dans une consommation sans limites de biens inutiles.
C’est là que je vois que les discours politiques des candidats à la présidence de la France sont très pauvres ! J’entends des slogans non argumentés, non chiffrés, des thèmes démagogiques et j’entends des présentateurs, des journalistes, faire les chiens de garde, les perroquets et reproduire les éléments de langage…, et maintenant, j’y vois la manipulation, la propagande. Je fais une exception pour le programme de LFi, M.Mélenchon, que je trouve axé sur les préoccupations réelles des gens.
Et si à la place de cet affreux “pouvoir d’achat”, on parlait de “qualité de la vie” ?
LES FRANÇAIS PRÉOCCUPÉS PAR LA QUALITÉ DE LA VIE. Ça aurait de la gueule comme titre dans un journal ! Et on parlerait alors de ce qui fait la qualité de la vie. Vous y avez pensé vous, à ce qui fait la qualité de votre vie ? Pensez-y. Vous comprenez pourquoi les politiciens ne veulent pas que ce sujet arrive sur le devant de la scène ?
Entendre des clients discuter et voir qu’ils sont tombés dans les pièges des communicants donne envie de faire de la politique au comptoir…, Exercice difficile !
Luc
https://youtu.be/CZ7-LnCN6gc explique que la dette publique n’a pas à être remboursée. La DETTE, autre sujet politique, les fumigènes sont prêts !
????- Qu’est-ce qu’un PAUVRE ?
D’abord soyons précis : un pauvre est un riche qui i) soit à tout dépensé, ii) soit n’est pas encore riche. Etymo-illogiquement, pauvre a parfois le suffixe con, quand c’est un pauvre con, mais ce n’est pas exactement le sujet ici.
Hélas pour lui, il est très rare que le pauvre arrive à devenir riche. Mais il n’avait qu’à travailler plus dur, ou hériter, ou gagner au loto ; on ne va quand même pas le plaindre alors qu’il n’y a visiblement pas mis du sien. Il est à noter que les pauvres ont plus de défauts et moins de qualités que les riches.
Par exemple, tous les pauvres aspirent à être riches ; ils sont envieux des riches. Est-ce que les riches sont, eux, envieux des pauvres ? Non. (CQFD).
Les pauvres ont-ils une âme ? Oui, même s’ils doivent parfois la vendre au diable car il faut bien manger. On parle alors de salauds de pauvres. Remarquons que beaucoup de riches aussi ont vendu leur âme au diable. Pourtant, on ne parle pas pour autant de salauds de riches, car c’est un pléonasme.
Le pauvre se distingue du riche assez facilement, visuellement par son manque de goût vestimentaire (le pauvre a une fâcheuse tendance à ne pas suivre les tendances de la mode), ou olfactivement par son manque d’hygiène (le pauvre sent rarement le Chanel), ou au bruit : le pauvre revendique et proteste pour plus de sous, alors que le riche se tait (car il sait que le silence est d’or). Bref, le pauvre se caractérise par son manque d’argent, alors que le riche lui en a trop. Chacun ses problèmes donc et il serait injuste de plaindre le premier sans plaindre aussi le second.
Heureusement pour les pauvres, il y a les très pauvres. Pour se remonter le moral, il suffit à un pauvre de croiser un très pauvre, et il se console. Le riche lui au contraire, s’il se compare à un très riche, il se désole.
Le pauvre ne dépense pas beaucoup d’argent car il n’a pas un radis. C’est donc un radin, dont le manque de consommation pèse sur la santé de l’économie. Quel incivisme !
Le riche lui non plus ne dépense pas beaucoup, mais c’est parce qu’il fait beaucoup mieux : il achète, il investit, il place, il défiscalise, il collectionne… autant d’activités capitalistes hautement productives qui soutiennent la bonne santé de l’économie.
Donc, à quoi cela sert-il donc d’être pauvre ? Eh bien c’est une bonne question ! (CQFD)
©YannMalaud
Rétroliens : Solaris et moi – Le jardin des Aspes